En épousant Thomas, un veuf dont la fille unique se destine au couvent, Clarissa se retrouve dans un joli manoir Tudor, niché au creux d'un bois, en compagnie de deux tantes qui font tout pour lui être agréables. Elle ignore qu'un monde d'esprits, dominé par « La Déesse », habite la propriété et surveille ses habitants. Aux yeux des vielles dames, ses complices, la jeune femme n'est qu'un instrument pour assurer leur descendance. Tout se complique : Clarissa tombe enceinte, mais son mari ne peut être le père ! Un combat sans merci s'engage alors entre les morts et les vifs pour l'intégrité de la lignée. Willa Marsh (Le journal secret d'Amy Wingate, NB janvier 2011) se complaît encore une fois à fouiller la psychologie de ses personnages et créer une atmosphère étrange. La duplicité, la rapacité des vivants, l'irrationalité des esprits, la naïveté de l'héroïne, le charme décalé d'un monde très victorien en pleine époque contemporaine font croire un temps à un bon exercice d'humour britannique. Quelques développements à double sens relancent astucieusement l'intérêt, mais le récit frise l'invraisemblance et le dénouement décevant ne convainc guère. (source : les-notes.fr)