Max a quarante-sept ans, une trajectoire professionnelle sans éclat mais honorable dans une ville anglaise moyenne. Lorsque sa femme le quitte, il s'enfonce dans la dépression. Il en émerge, revisite avec nostalgie et acceptation sa vie de ratages et d'occasions manquées, découvre la vraie nature de son père. Dévoré par une faim de communion et de mots inassouvie par Facebook, il s'ouvre à des rencontres non virtuelles éclectiques et croisées, malheureusement toujours inabouties. Puis au fil du temps, l'écume des échanges, l'écho des situations le révèlent à lui même? Ce dernier roman de Jonathan Coe comporte peu de ces satyres politico-sociologiques dans lesquelles il excelle (Testament à l'anglaise, NB décembre 1995). Quelques longueurs, mêmes, étirent le récit de ce héros contemporain bien dans le vent. Les inserts de journal intime ou de nouvelles d'autres protagonistes modulent le ton et infléchissent l'action. La méditation sur l'échec surmonté, les limites acceptées, la destinée peu choisie, ainsi que la porosité entre fiction et réalité n'empêchent pas quelques moments hilarants et un humour distillé finement. L'épilogue volontairement ampoulé, vaguement artificiel, détonne et étonne. (source : les-notes.fr)