Par nostalgie de la montagne qui les a réunis, les parents de Pietro louent une masure dans un hameau perdu du Val d’Aoste. Pietro, enfant de la ville, a onze ans, comme Bruno, un petit paysan avec lequel il se lie d’amitié. Chaque été jusqu’à ses vingt ans, Pietro y passe ses vacances d’été et retrouve Bruno qui lui fait découvrir son domaine. Il grimpe les sommets avec son père tandis que sa mère lui parle des arbres. Ce n’est qu’à la mort de son père qu’il retourne dans les montagnes que Bruno n’a pas quittées. La montagne, l’amitié, la filiation habitent ce roman au ton personnel, intime et sincère, révélant puissamment des souvenirs enfouis. Ceux d’un fils envers son père, cet étranger qu’il découvre car la montagne parle d’eux et de leurs attentes, de leurs déceptions et de cette même attirance vers les sommets. Une autre montagne lui est donnée par son ami, celle du labeur et de la solitude. Dans ce roman au parfum autobiographique, Paolo Cognetti (Sofia s’habille en noir, NB novembre 2013) séduit par l’intensité de cette amitié faite de silences et de complicité. Une déclaration d’amour à la montagne, gardienne éternelle de son enfance et de l’amitié. (L.C. et S.L.) � (source : les-notes.fr)