Dans le village d’Erica, romancière, et de son mari Patrik, policier, le temps est magnifique et le cadre agréable… Mais deux jeunes parents déclarent la disparition de leur fille Nea, quatre ans, dans la ferme où, trente ans plus tôt, une petite Stella du même âge avait été retrouvée morte ! Avaient alors été accusées deux fillettes de treize ans, qui avaient avoué, puis s’étaient rétractées. L’une s’est mariée sur place, l’autre, actrice connue, revient tourner un film. Erica, un roman en tête, enquête parallèlement à la police ; une bande d’adolescents désoeuvrés fait des siennes ; des réfugiés syriens sont hébergés dans le coin… On retrouve la subtile gentillesse de l’auteur (Le dompteur de lions, NB juin 2016), son goût pour les catastrophes et son art de débusquer le mal caché dans le quotidien. On passe de l’affaire Stella à aujourd’hui, avec une promenade au XVIIe siècle qui a inspiré le titre du livre. On s’indigne, on sourit, on frémit. Le drame ancien renvoie aux crimes successifs, les réfugiés aussi inspirent la peur, les jeunes sont détruits par le poids d’affaires anciennes… Seul bémol : un nombre effrayant de personnages qui déroute au début. Mais la onzième aventure à Fjällbacka n’a pas démérité. (E.B. et B.B.) (source : les-notes.fr)