Dans une ville en guerre, Étienne, reporter-photographe, s'apprête à prendre le cliché d'une femme tentant de fuir, quand il est enlevé par un groupe d'hommes armés. Séquestré, mis à l'isolement pendant de longs mois, il est finalement libéré. Traumatisé par ses conditions de détention, il tente de retrouver son équilibre intérieur en se réfugiant à la campagne, dans le monde paisible de la ferme maternelle. Il y retrouve deux amis d'enfance. Chacun à sa manière, plus ou moins « otage » de sa propre histoire, réagit face à son désarroi. Centré sur les divers sentiments qu'inspire le drame survenu à Étienne plus que sur les circonstances elles-mêmes, ce roman se caractérise par un style où s'expriment une urgence et une intensité émotionnelle presque constantes chez chacun des personnages. Cela nous vaut quelques beaux passages, notamment sur la terreur qui menace de submerger l'esprit dans un vécu post-traumatique. Mais, paradoxalement, de cette tension psychologique qui ne se relâche pas naît une certaine monotonie, une certaine inégalité d'écriture aussi, comme si, à force, la plume de l'auteur s'épuisait. Le roman n'évolue pas, il piétine et ne parvient pas à maintenir l'intérêt jusqu'au bout. (A.Lec. et A.Be.) (source : les-notes.fr)