La femme phoque : un conte inuit inspiré d'un thème traditionnel que l'on retrouve aux quatre coins du monde. À Qaluk, village perdu dans le Grand Nord, on ne manque jamais de nourriture ni de graisse pour faire briller les lampes à huile. C'est grâce à Natatok, bon chasseur, qui ne manque jamais sa cible. Mais Natatok se sent seul et inutile. Quant aux filles du village, elles ne l'attirent pas vraiment. Jusqu'au jour où le chasseur assiste à un spectacle fascinant : un groupe de phoques sort de l'eau. Ils s'ébrouent sur la banquise, enlèvent leur peau de bêtes pour se métamorphoser en femmes. Natatok, touché en plein coeur par la plus belle, va subtiliser sa peau pour la cacher dans son igloo. Une belle histoire va alors commencer entre le chasseur et la jeune femme, et deux enfants vont naître. Mais peut-on définitivement empêcher quelqu'un d'être ce qu'il est ? La femme phoque est de ces êtres que l'on ne peut que trop aimer. Mi-femmes mi-bêtes, ces personnages libres, sensuels et sauvages sont toujours à l'origine d'une grande histoire, mais la plus belle preuve d'amour est peut-être de les laisser partir. Voici le premier album de Catherine Gendrin chez Didier Jeunesse. Parmi les multiples facettes du travail de Martine Bourre, c'est une des pattes que l'on préfère : un dessin plus épuré, des traits de peinture jetés, dans des gammes bleues (pour l'univers marin) et ocres (pour l'univers terrestre).