Après la mort de son père en 2012, le fils unique solde ses comptes. Il relate une enfance en partie vécue en Autriche, marquée par la maladie, une adolescence à Lyon sous la férule d'un père raciste, également époux infidèle et violent qui harcèle sa femme. Sa libération progressive de la colère et du sadisme paternels se fait à travers la réussite intellectuelle, la découverte de « grands éveilleurs » dans le Paris de 1968, les amitiés, puis le succès littéraire. L'ouvrage est une suite de scènes et anecdotes courtes et frappantes dans le contexte de l'après-guerre 1939-1945 jusqu'à aujourd'hui. C'est aussi un réquisitoire impitoyable contre le père, une réflexion stimulante sur la filiation, que l'on ne peut renier, un aveu d'amour à la mère et une ode brûlante à la vie. S'il affirme haut et fort : « On appartient au monde que l'on fait, pas à celui d'où l'on vient », Pascal Bruckner (La Maison des Anges, NB février 2013), dans ce livre autobiographique, à la fois relation passionnée et réflexion critique, prouve que les deux sont intimement liés. Un récit coup de poing. (source : les-notes.fr)