Se remémorant ses visites, enfant, à Étretat, où son arrière-grand-père, René Coty, président de la IVe République, avait une propriété, Benoît Duteurtre décrit les rencontres avec les « cousines » (ses tantes), les rituels de la bourgeoisie parisienne en vacances. Après une jeunesse contestataire dans le sillage de mai 68, il redécouvre à l'âge adulte les beautés de cette villégiature, dont il suit fidèlement les évolutions architecturales et sociologiques. Avec tendresse et nostalgie, l'auteur, amoureux d'Étretat et d'un certain mode de vie, d'une « esthétique du quotidien » bourgeoise quasi disparue aujourd'hui, toujours curieux du jeu social, croise ses souvenirs de famille avec son observation de la ville et de ses estivants. Qu'il évoque par petites touches son éducation chrétienne et modeste ou disserte sur les galets et la baignade, dans son style classique et légèrement ironique (Chemins de fer, NB novembre 2006), il crée une atmosphère au charme indéniable. (source : les-notes.fr)