En novembre 2010, une enseignante de l'université de Coburn, petite ville près d'Atlanta, est retrouvée morte dans son lit. À côté d'elle, une lettre au message sibyllin, des verres contenant des restes de cachets contre la douleur et de la vodka. En janvier 2012 se déroule le procès de son mari, soupçonné d'être le meurtrier tant que le suicide n'est pas prouvé. Dix journées durant lesquelles les témoins se succèdent. Le prévenu clame son innocence alors que son attitude révèle une ambiguïté malsaine dans les relations au sein de son couple. Un roman policier atypique jouant essentiellement sur les mobiles psychologiques d'un meurtre ou d'un suicide. Comme en un jeu de boomerang gagnant en force et en précision, les arguments se répondent et l'enquête se transforme en une analyse critique du mariage. Au coeur de vies semblant banales, Thomas H. Cook (Les ombres du passé, NB avril 2007) explore sournoisement la noirceur de l'âme humaine, là où se cache le don de faire souffrir l'autre et de le manipuler en sourdine. Il appuie, avec beaucoup d'habileté, là où cela fait mal et crée une ambiance trouble, mais prenante et déroutante jusqu'à la fin. (source : les-notes.fr)