8 mars 1881 : Anna Alexandrovna, jeune aristocrate russe, quitte Nice à bord du train Nice-Moscou. Le voyage dure cinq jours, le temps de s'ennuyer et d'évoquer la vie fastueuse de sa famille sur la Riviera pendant l'hiver. Intelligente, sensible et secrètement amoureuse du beau Dimitri, Anna est malheureusement très laide. Elle partage son compartiment avec sa ravissante gouvernante dont elle est très jalouse. 8 mars 2012 : Irina, modeste serveuse, quitte Moscou à bord du Riviera Express qui l'emmène à Nice en deux jours. Elle va rencontrer Enzo le jeune Français qui lui a offert son billet et promis le mariage via Internet. Elle en est malade d'angoisse... Les différences de temps, d'époque et de milieu social sont mises à profit par l'auteur de Nos vies désaccordées (NB mai 2012), pour dresser, d'une écriture bien conventionnelle, un parallèle entre deux jeunes filles dont le destin sera bouleversé, la seconde ayant plus d'atouts que la première. Le choix de les faire voyager dans ces trains quasiment mythiques amplifie, s'il en était besoin, le côté romanesque, mais l'usage d'Internet et des échanges ambigus donne un petit coup de jeune aux vieilles recettes. (source : les-notes.fr)