Dans son deuxième volume de l'histoire de la première guerre mondiale (1914 Le destin du monde, NB avril 2013), Max Gallo ne se limite pas à 1918, mais revient sur les années précédentes. Il comptabilise par millions le nombre « terrible » de tués et de blessés, passe rapidement sur l'enfer des tranchées et évoque l'apparition des armes chimiques. Il retrace surtout la montée en puissance de Clemenceau, chantre de la victoire militaire, à l'opposé de ceux qui sont partisans d'une paix rapide quels qu'en soient les résultats. Ceux qui s'attendent à un récit historique de la fin de la Grande Guerre risquent d'être fortement désorientés. On y trouve une accumulation de citations en tous genres ? chefs militaires, parlementaires, responsables politiques? ? agrémentées de photos vieillottes. Le style grandiloquent et l'abondance de formules lyriques n'atténuent pas la profonde déception qui grandit au fil des pages. La notoriété de l'auteur laissait espérer autre chose que ce livre rapidement lu et vite oublié. (source : les-notes.fr)