Après une incursion dans l'autobiographie (L'oubli est la ruse du diable : mémoires, NB janvier 2013), Max Gallo retrouve ici sa veine historique. Il décrit les feux mal éteints des crises balkaniques, les rivalités coloniales, la course aux armements, les nationalismes exacerbés, l'aveuglement des grandes puissances. Il déplore, comme Jaurès, assassiné le 31 juillet 1914, que malgré ses succès électoraux, la gauche française n'ait pas réussi à faire passer l'internationalisme prolétarien, facteur de paix, du rêve à la réalité. Après avoir rappelé l'essentiel des opérations militaires en France en 1914, il évoque les changements irréversibles qui surviennent à l'arrière traumatisé par l'ampleur des massacres : administration, gouvernement, opinion publique, monde du travail. Max Gallo sait animer les personnages avec son style direct de conteur, au fil d'une chronique orientée suivant sa vision personnelle, extrapolant jusqu'à l'aube du XXIe siècle les conséquences de l'année 1914. (source : les-notes.fr)