Au printemps 2012 une équipe de France 5 propose à Amélie Nothomb (Barbe-Bleue, NB octobre 2012) un reportage sur les traces de son enfance japonaise. Le projet enthousiasme la romancière qui, née à Kobé, a vécu comme un séisme l'arrachement, à l'âge de cinq ans, à sa terre « élue ». Hormis deux séjours en 1989 et 1996, elle n'y est plus retournée. De Kyoto à Tokyo, de Kobé à Fukushima, des retrouvailles avec sa vieille nourrice Nishio-san ou avec Rinri, le beau fiancé qu'elle a fui, elle nous invite à partager sa nouvelle rencontre avec le pays bien-aimé. « Tout ce que l'on aime devient fiction », affirme-t-elle d'emblée : les souvenirs affluent, l'émotion et la tendresse la submergent et les images du Japon d'aujourd'hui sont joliment réalistes ou incongrues. « Le manque de Japon » s'est apaisé chez la narratrice et la tristesse de la nostalgie à l'occidentale s'est évanouie. Son récit laisse un plaisant goût de natsukashii : de nostalgie heureuse. (source : les-notes.fr)