Des millions de morts, la famine, le goulag, la police omniprésente, tels sont les principaux chefs d'accusation à l'encontre de Staline. C'est dire si la disparition en 1953 de celui dont les ravages furent comparables à ceux d'un autre tyran, Hitler (« nous avons tué le mauvais cochon » dira Churchill), fut accueillie avec soulagement. Pourtant, cinquante ans après selon l'auteur, on assiste à sa réhabilitation partielle dans l'esprit populaire. Les raisons en sont multiples : goût pour un « tsar » fort, renommée du vainqueur des envahisseurs nazis, création d'une puissante industrie, élévation de l'URSS parmi les grandes puissances? et le rôle actuel de Poutine aimant rappeler celui de son prédécesseur ! Vladimir Fédorovski, écrivain prolixe sur sa patrie d'origine (Le roman du Kremlin, NB février 2004), expose la vie de Staline en courts chapitres n'approfondissant pas leur sujet et entrecoupés de longs développements sur la vie sentimentale de Pasternak, dont la corrélation n'est pas évidente. Cette rapide leçon d'Histoire, au style sans relief et parfois brouillon, n'est pas convaincante. (source : les-notes.fr)