En 1896, à Varsovie, Maria, jeune Polonaise qui rêve de voir son pays libéré de l'occupation russe et de faire des études en France, abandonne ses projets pour suivre un séduisant colonel russe ; elle a pourtant appris qu'il était déjà marié. Essentiellement occupée à lui plaire, elle l'accompagne de Tachkent à Saint-Pétersbourg et en Crimée et se laisse envahir par la douceur d'une vie confortable. Malgré les avanies que lui vaut son statut, le couple aura quatre fils et subira sans drame véritable la période de la guerre et de la révolution. Maria est la grand-mère de l'héroïne de l'excellent Pain amer (NB mars 2011). Dans ce second roman les principaux protagonistes, assez conventionnels, évoluent peu. Jamais directement mêlés aux combats ou à des incidents tragiques, ils paraissent spectateurs de la grande histoire et ne suscitent qu'un intérêt limité. Les ambitions de Maria et le sort de la Pologne, effleurés dans les premières pages, disparaissent ensuite. Il reste la peinture de l'existence des milieux aisés jusqu'en 1917 puis des affres que traverse la Russie de 1905 à 1920. (source : les-notes.fr)