«La montagne est le théâtre exceptionnel de mon épanouissement. Elle a rempli ma vie sans tourner à l'obsession et je dois cet équilibre à l'aide précieuse de mon entourage, de mes amis, de ma famille. J'ai eu la chance d'avoir quelques dons pour en tirer le meilleur, de bénéficier d'un environnement et de circonstances m'aidant à aller au bout de mes rêves. À mon tour maintenant de restituer autour de moi ce que j'en ai reçu.» Premiers pas durant l'enfance sur le rocher à Fontainebleau ; plus grandes courses dans les Alpes - et en cachette de ses parents ! - à l'adolescence. Catherine Destivelle, après s'être laissé entraîner un temps dans l'univers du jeu, entre, à 25 ans, dans celui de la compétition. Elle y cueille les meilleures places, est plusieurs fois championne du monde, et reste celle qui a réussi en falaise le premier 8 féminin. Elle se lasse pourtant des routines exigeantes de ce monde et rêve de retrouver le rocher en solitaire. En 1990, elle grimpe le pilier Bonatti, aux Drus. En 1991, elle ouvre, seule, en onze jours, un nouvel itinéraire sur la face ouest des Drus. Encensée pour cet exploit, elle sait néanmoins que, pour être une alpiniste complète, elle doit s'attaquer à la glace. En 1992, elle réussit, seule, en dix-sept heures, l'ascension de la face nord de l'Eiger, paroi mythique - la plus meurtrière des Alpes-... et sa réussite la consacre aux yeux de ses pairs. Restent les faces nord du Cervin et des Grandes Jorasses pour achever ce triptyque qu'elle s'était donné comme objectif... Des plus belles courses des Alpes à celles de l'Himalaya, des parois américaines aux sommets de l'Antarctique où elle frôle la mort en 1996, Catherine Destivelle vit avec bonheur la montagne. Un bonheur qu'elle nous fait partager dans cette autobiographie.