Depuis la terrasse d'une luxueuse résidence de Rome, le professeur Filippo, la quarantaine, cloué dans son fauteuil roulant depuis un accident de moto, est le spectateur résigné de la Villa Magnolia. À ses côtés, Isidro « l'Indispensable », un sexagénaire péruvien, veille sur lui. Au milieu du parc, la piscine est le centre névralgique d'où partent tous les ragots. En ce mois d'août désert, un étrange locataire s'installe. Bientôt cet inconnu, en réalité un homme sous haute surveillance policière, prend une place grandissante dans la petite communauté, se mêlant des histoires, arrangeant à sa manière les conflits pour devenir incontournable. D'abord réticent, l'universitaire accepte de nouer des liens avec lui et se laisse embringuer dans une incroyable machination. Donner sens au désespoir, c'est ce qui unit ces deux hommes. L'un, prisonnier de son fauteuil, a décidé que tout était déjà fini, l'autre, otage de son passé, veut sauver sa peau. Dès le prologue, l'auteur, par la narration de Filippo manipulé par l'inconnu, donne à ce roman psychologique des allures de roman policier. L'écriture fluide et l'ironie sous-jacente aident ce huis clos, révélateur des consciences, à s'imposer. (source : les-notes.fr)