Une femme en qipao rouge est retrouvée assassinée. C'est le début d'une série de meurtres dans le Shanghai en pleine expansion des années quatre-vingt-dix. L'inspecteur principal Chen, déjà connu par Visa pour Shanghai (NB avril 2003), mène l'enquête sur les traces de ce tueur qui utilise le qipao, robe symbole de l'élégance bourgeoise des années trente, pour vêtir ses victimes. Un symbole à renverser pour les tenants de la pensée révolutionnaire. Est-ce la clé du meurtre ? En se raccrochant aux pensées de Confucius, Chen tente de comprendre le sens de ces crimes. Car la Révolution culturelle est passée par là et laisse des traces dans la Chine post-Mao : il n'est pas évident de distinguer le bien du mal. Qiu Xiaolong va au-delà du simple polar et aborde la question des blessures laissées par la Révolution culturelle. Lui-même a été profondément marqué par cette époque. Dans le cadre d'une enquête policière, le lecteur découvre au travers des différents personnages les facettes d'une Chine bancale, en phase de mutation socio-économique. L'intrigue est intéressante, la lecture agréable et instructive. (source : les-notes.fr)