Louis-Henri, marquis de Montespan, est fort épris de sa jeune épouse. Pleins feux dès le début du roman sur les ébats du couple et les appas de la belle. Le mari devient fou de désespoir lorsqu'il apprend par les quolibets de la cour et de la rue qu'il est devenu « le cocu de la putain du roi ». Il s'obstine à proclamer son déshonneur, ose attaquer le roi dont il repousse honneurs et argent. Lui le « cornu incommode » ose l'extravagance de rehausser la porte de son château croulant pour y pendre une paire de ramures de cerf ! Jean Teulé fait de son cocu magnifique un homme profondément amoureux, fier, intransigeant, malheureux, touchant parfois. Il joue avec l'Histoire, trousse des scènes fort épicées, parfois de mauvais goût, faisant de la Cour de Versailles un lieu de perdition où la fange effleure le satin des rubans. Sa langue, pleine de verdeur, provocante, s'accommode d'emprunts au Grand Siècle et aux textes d'époque. Le magasin des suicides (NB mars 2007) se lisait déjà comme une joyeuse farce. (source : les-notes.fr)