Un maelström d'émotions anéantit Marc : stupeur, humiliation, tristesse et colère mêlées. Il vient de lire le message électronique envoyé par son fils qui, glacial et provocant, lui annonce le prix à payer ? très élevé ? pour ce qu'il a ressenti comme un manque d'amour. Marc essaie de reconstituer son passé pour comprendre les fautes qu'il a bien pu commettre. D'ailleurs, même avec sa femme tendrement aimée, tout semble se déliter dans sa famille recomposée. Il la croyait pourtant solidement reconstruite, presque idéale, voire thérapeute des dysfonctionnements hérités de sa lourde famille originelle? La fiction a-t-elle pris le pas sur la réalité ? C'est quand paraît Le Chagrin (NB juin 2010), que Lionel Duroy commence ce récit, puisant largement son inspiration dans les événements de sa vie intime et familiale. Fiction et autobiographie s'enrichissent l'une de l'autre avec une honnêteté naïve ou une inconscience imprudente. Car une question demeure : trop réduire ses proches, qu'ils soient haïs ou aimés, en mots introspectifs, talentueux et publiés, fait-il de l'écriture une libératrice ou une fauteuse de troubles ? Écriture par ailleurs toujours précise et très maîtrisée. (source : les-notes.fr)